Martin Granger, une surface nanorésistante qui tire parti des forces hystérétiques supraconductrices

Bonjour madame-monsieur, voici mes prochaines dates :

– je joue Michel Perché à la médiathèque d’Anzin (59) ce samedi 20 janvier. Revitalisation énergétique, ouverture de chakras au pied de biche, recouvrement de dettes. Deux séances, 12h30 et 18h.
– je chante mes magnifiques chansons au Tok’Ici (Lille) le 16 février à 20h, et il y aura la Grande Barrière de Chorale en amuse-tympan (c’est pas fûté-fûté de faire partie de sa propre première partie, ça double le stress mais bon)
– je rechante mes chansons le 17 février sur la super péniche-pizzeria Deûle-Amour à Wavrin (59)
– j’animerai la 10e soirée poésique le 14 mars au Tok’Ici
– je rerechante mes chansons le 24 mai chez Marcelle (La Madeleine, 59) — infos sur demande
– je rererechante mes chansons le 25 mai chez Deûle-Amour (eh oui, iels m’aiment bien, que voulez-vous ! et pis ça me poussera à écrire de nouvelles chansons !)
– ah et puis j’expose ma série de 43 Îles Indicibles dans la vitrine de Métalu A Chahuter (Hellemmes, 59) à partir d’aujourd’hui, expo qu’on reverra aux Sarrazins à Wazemmes au mois de mai…

Sinon, cette année je ferai de la musique au plateau pour un spectacle de cirque et vidéo adapté d’une bande dessinée, je serai en résidence à l’espace 36 de Saint-Omer pour une exposition en janvier 2025, je continue à animer des tas d’ateliers en milieu scolaire, hospitalier, culturel etc., et notamment avec l’équipe sérieusement farfelue de Supercambrousse, j’organise toujours des concerts à la maison, je participe à des weekends festifs avec Métalu A Chahuter, je fabrique toujours les petits panneaux rigolos du Chant-du-Signe, avec Yasmine on a pas eu le temps de faire une carte de vœux, je vais enregistrer des enfants un peu partout dès que j’en aurai l’occasion pour étoffer le projet Pianecdotes, j’essaie de relancer les copines qui veulent me pondre un clip, et je vous embrasse !

Pour égayer cette lettre, j’ai posté deux îles, Ruthenia et Zorboleta. Sur Ruthenia, l’écologie est la norme. Le gouvernement traque sans pitié les groupes de réfractaires qui cultivent la nostalgie de l’ère industrielle. L’extension d’un potager géant (la « ferme aux mille courgettes ») menace actuellement l’un des derniers espaces industriels de l’île, où les zonistes, comme ils se sont baptisés, craignent de voir disparaître l’un des derniers moteurs diesel. Zorboleta abrite plusieurs espèces de lézards, dont le remarquable typhlosaurus martini, totalement aveugle. Il attrape des insectes – notamment des mouches – grâce à son ouïe redoutablement fine. Au fil du temps les mouches ont co-évolué avec le lézard et ne vrombissent plus. Comme elles ne craignent plus d’être repérées par leur prédateur, elles ont même fini par acquérir des ailes immenses et colorées, ce qui fait qu’on peine à les distinguer des papillons.