Je regarde par la fenêtre
La pluie tomber dans le jardin
La pluie me regarde peut-être
Elle et moi n’y comprenons rien
Elle et moi n’y comprenons goutte
Goutte de pluie goutte de rien
La pluie tombe coûte que coûte
du couvercle baudelairien
Sur la vitre mon nez glacé
fait des dessins aléatoires
Dans la buée
Je regarde le temps passer
Mon jardin est une clepsydre
jubilatoire
Là bas près de la balançoire
les flaques d’eau font un miroir
couleur d’étain
Les arbres savent recevoir
la pluie tombant de l’arrosoir
d’un ciel déteint