Le vrai titre de cette chanson est « L’internationale marseillaise du chiffon rouge de la carmagnole des ouvriers partisans insurgés aux mains blanches des cerises. »
Vous pouvez entendre les Trois jeunes tambours (Antoine Defoort, Halory Goerger & Martin Granger) la chanter en 2006 lors d’une émission sur Radio Campus Lille.
J’avions reçu commandement
De faire égorger tout Paris
La victoire en chantant
Fait saigner leurs flancs amaigris
Cependant notre sang vermeil
A de son feu bronzé la chair
J’avais déjà vidé plus d’une bouteille
mais je ne fais pas de manière
Si vous avez peur des chagrins d’amour
Nous en tissons pour vous grands de la terre
Tant qu’y aura des militaires
Le soleil brillera toujours
Il n’est pas de sauveur suprême
Pâle ou vermeille, brune ou blonde
Chacun vous admire et vous aime
Car on entend déjà la révolte qui gronde
Peuple français, la Bastille est détruite
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite
On m’a conduit jusqu’au poste voisin
Refrain :
Ah ça ira ça ira ça ira
C’est nous les canuts
Groupons nous et demain !
Aux armes citoyens !
Salut salut à vous
Ohé partisans
Comprenez vous ?
Bella ciao ciao ciao
Vive le son du canon
C’est la canaille,
Eh bien j’en suis.
Tous ensemble, tous ensemble, ouais ! Ouais !
La nation française peut être vraiment fière
L’enfant qui fut ton espérance
Nous ouvre la barrière
Pour servir la haute finance
Aimons-nous, et quand nous pourrons
Donner la chair de nos petits
Achever les blessés dans leurs lits
Vous tomberez une balle au front
Quand tous les pauvres s’y mettront
Nous ne voulons plus de famine
Vivent ces francs lurons
Qui courbent nos maigres échines
Malgré l’assaut d’insectes parasites
Il va pleuvoir des eaux bénites
Nos filles vendent leur honneur
Et gai rossignol et merle moqueur
Buvons, buvons, buvons
Un grand verre d’eau fraîche
Abreuve nos sillons
Si bien qu’ j’ m’avais jamais trouvé si rond
Ils ont les mains blanches
Ça branle dans le manche
Et sous les rameaux verts des chênes
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
Au refrain.
Fleur des fortifs, ça s’étiole
Une fleur couleur de sang
Dansons la Carmagnole
J’en parle aux passants
Sur les cadavres des vaincus
Nous allons tout nus
Le grand parti des Travailleurs
Conduit, soutient nos bras vengeurs
Salut braves piou-pious
Mon pauvre ami, la grange est pleine
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Nous vivons avec les hiboux
Un ruisseau rougit tout à coup
Qui boira ce vin là, boira l’sang des copains
Refusant d’rougir vos baïonnettes
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes
afin qu’elles soient à l’abri du malheur
Pour que chaque chien sur vos trognes
Disperse les corbeaux
La république nous appelle
Nos femmes tendent leurs mamelles
Dernier refrain.
Crédits :
Camille Baron, Théodore Botrel, Aristide Bruant, Roger Chantegrelet, Marie-Joseph Chénier, Jean-Baptiste Clément, Gaston Couté, J. Darcier, Pierre Degeyter, Doubis, Maurice Druon, Pierre Dupont, Michel Fugain, Rosa Holt, Jules Jouy, Joseph Kessel, Georges Krier, Maurice Mac Nab, Méhul, Montéhus, Eugène Pottier, Rouget de l’Isle, Maurice Vidalin, Populaire & Anonyme.