Mon ami, ta prose abrasive
M’a mis les cheveux en bataille
J’aime le son de ta salive
Ma surdité n’est qu’un détail
 
Et sous l’effet de ta morsure
Ma langue a changé de couleur
Mais je ne crains plus la douleur
O, j’aime quand tu me tortures !
 
Sur ma poitrine un sécateur
A laissé une cicatrice
C’est pas du travail d’amateur
Elle plonge jusqu’à ma matrice
 
Et quand tu prends ta cigarette
Pour dessiner sur mon visage
J’ai beau crier "arrête ! arrête !"
Tu continues ton tatouage