Strophe 1 : dans un poème en vers mesurés, vous laissez paraître une vive émotion en adressant une demande à une personne de votre connaissance. Vous évoquez une fonction cognitive, ainsi qu’une relation impliquant une certaine quantité de lumière. Après une considération de portée générale digne d’un salon de coiffure ou d’un bar PMU, vous faites référence à un phénomène impliquant la physique nucléaire, l’astronomie et la thermodynamique.

Me voici tout tremblant d’une froide colère
Je viens te réclamer un bout de tarte aux fraises
Souviens-toi qu’on dépend de liens avunculaires
Comme l’arbre dépend de la photosynthèse
C’est comme qui dirait qu’on est de la poussière
Stellaire et notre vie n’est qu’une parenthèse

Strophe 2 : vous constatez qu’il est fait usage d’un outil afin de faire disparaître des sortes de cadavres. Vous évoquez des fonctions cognitives et des choses tristes. Vous décrivez comment des organes spécialisés sont manipulés. Vous versez carrément dans la nostalgie, et décrivez un phénomène climatique qui se termine par une situation comparable à la mort. Vous assurez à votre interlocuteur que vous êtes encore actif cérébralement. Vous évoquez un épisode acoustique qui fut créé à votre seule intention.

C’est au marteau-pilon qu’on casse les bouteilles
Pour oublier tes deuils flattons nos chélicères
Je regrette le temps du gel de l’atmosphère
Je te le jure : on m’a hurlé dans les oreilles

Strophe 3 : vous faites une analogie entre un phénomène vibratoire et des mammifères, analogie à laquelle succède une anaphore. Vous décrivez une sorte de communauté très soudée. Vous constatez le pouvoir destructeur d’un phénomène physico-chimique assez rare. Cette destruction se fait toutefois dans la plus grande discrétion. Pour établir une analogie, vous évoquez un processus érosif plutôt rapide en comparaison.

Les sonates de Brahms sont des sortes de zèbres
Zèbres fous. Zèbres doux. Mais zèbres solitaires
L’arthrose a pour toujours jointoyé mes vertèbres
L’obtention de colloïdes de palladium stabilisés par des
copolymères après réduction de l’acétate de palladium par
de l’hydrazine dans des micelles de polystyrène-ß-poly
(4-vinylpyridine) a des effets délétères
Que des conspirateurs couvrent d’un dais funèbre
Comme des sultans sourds soufflant sur la poussière